"ERAUSSTAZ" UNE SENSUALITÉ DES ÎLES
"ERAUSSTAZ" UNE SENSUALITÉ DES ÎLES
Découverte littéraire
Un moment de découverte
Ne dit-on pas que le hasard fait bien les choses! En ces temps un peu anxiogène (ne pas oublier son masque en sortant, se faire vacciner ou pas etc…) un moment d’évasion, voir d’évasion exquise est souhaité!
Dans ma recherche de ce petit moment de bonheur je suis tombée sur une perle nommée ‘’Erausstaz’’. J’ai eu la chance de faire cette découverte par d’autres passionnés de lecture dans un groupe facebook.
L’univers littéraire proposé par ce livre est celui de l’érotisme sous le ciel bleu de l’île de la Guadeloupe. En effet vous découvrirez un voyage des sens, de saveur, de chaleur, qui je pense ne peut laisser la lectrice ou le lecteur indifférent!
Quand le Français et le Créole Guadeloupéen se partagent la narration
Tantôt français, tantôt créole guadeloupéen, les récits s’accordent entre eux pour donner une saveur sucrée des personnages. Ces femmes et ces hommes laissent exprimer une sexualité épanouissante, mais laisse aussi place à leurs propres codes culturels.
Il est vrai qu’il est rare de trouver dans la littérature Afro-descendante des caraïbes (notamment française) de la littérature érotique. Cela peut s’expliquer par le génocide subit en début de siècle par la mise en esclavage d’hommes et de femmes libres. Dans cette barbarie le corps de l’être asservi ne lui appartenait pas, notamment sa sexualité. Le corps de l’être mis en esclavage était considéré comme une propriété, une possession et non comme une chose appartenant de plein droit à celui ou celle qui en est la chair.
Ce qui est exprimé dans ce livre est une renaissance de la féminité sexuelle de la femme afro-caribéenne et de la masculinité sexuelle de l’homme afro-caribéenne.
Une Voix ….une Histoire
Une voix suave féminine narre des moments charnels et voluptueux intenses. Parfois cru, parfois doux, l’écoute des différents récits ne laisse pas à mon sens, le lecteur-audio sans émotions.
Chaque histoire de ce livre se déroule avec des protagonistes différents qui expriment à leurs manières ce que leurs corps, leurs gestes et leurs sexes ressentent. La parole est donnée librement à ce sexe qui si longtemps fut sans ‘’voix’’ et hélas sous domination.
Mon seul petit bémol est que j’aurais souhaité que l’auteur du livre qui est un homme le lise avec sa voix et ses émotions!
Naissance de ‘’l’audiobook’’Caribéen
La plateforme numérique de livre (audiobook) “Une Voix…une Histoire” est née en Guadeloupe suite à une interrogation sur les habitudes des lecteurs de la caraïbe. Sa conceptrice Manick Siar-Titeca voulait offrir un espace de publication et de vente destiné aux auteurs caribéens.
Psychologue de formation elle a voulu apporter par cette plateforme la découverte du livre audio qui depuis quelques années devient une nouvelle manière de concevoir la lecture. Grâce à cette plateforme il est possible d’avoir accès en tout lieu à ce petit moment d’évasion.
Qui est l’auteur David Erauss
David Erauss est un artiste, auteur, compositeur et militant engagé pour son île la Guadeloupe mais aussi pour l’ensemble de la Caraïbe.
Il a cœur par son travail de dynamiser, aussi bien sur le plan culturel que sur le plan social son île. Il a voulu à travers cet essai littéraire érotique redonner un autre regard sur les corps, la sensualité, et la sexualité de son peuple. Qui bien malheureusement fait l’objet de préjugés et de stigmatisations encore de nos jours.
Il s’agit d’un petit bijou qui s’écoute en 1h30 et qui est réservé à un public averti (+18 ans).
Pour ceux et celles qui aiment la lecture audio, je vous le recommande vivement! Vous passerez un moment coquin!
Note :
Pour retrouver cet ouvrage, rendez-vous sur la plateforme : Une Voix…Une Histoire téléchargeable sur Play store.
Trentenaire, maman accomplie et active, a le souci de chercher à “Savoir” plutôt qu’à “Croire”. Curieuse de nature, aime partager avec humilité ses connaissances et aime s’enrichir des rencontres qu’elle fait dans la vie!
Ma devise “Voir toujours le verre à moitié plein qu’à moitié vide!”
