Elle a encore une fois capté l’attention des médias hier au MTV movie awards où elle est en nomination: sourire luminescent, yeux pétillants, peau ébène, forte et angélique à la fois. Comme Hollywood, Black Milk s’est laissé éblouir par Lupita Nyong’o. Au-delà de son interprétation mémorable dans le film 12 years a slave, qui lui a valu un Oscar, elle dégage une intelligence et une aura positive qui charme la planète.

Cette semaine, on vous offre le portrait de Lupita Nyong’o, actrice cultivée et nouvelle coqueluche d’Hollywood.

La belle Kenyane de 31 ans est née au Mexique, alors que son père, homme politique, est professeur invité au collège de Mexico. Peu de temps après sa naissance, toute la famille retourne en terre africaine, mais le Mexique occupera une place particulière dans la vie de la jeune femme. Elle y retournera d’ailleurs à l’âge de seize ans pour apprendre l’espagnol, puis en 2008 pour le Festival Cine Africano de México, où elle présente son propre documentaire.

Passionnée, formée et cultivée

Comment la petite fille d’un sénateur kenyan en est-elle venue à plonger dans le septième art ? Elle fait son entrée à 11 ans à la Rusinga School où un professeur d’anglais, passionné par le théâtre, fait découvrir l’art dramatique à la petite Lupita.

Ses études en interprétation dramatique s’accumulent au fil des années. Après avoir brillé dans plusieurs productions scolaires au Kenya, elle part à la conquête des États-Unis en 2005. Trois ans plus tard, elle obtient son baccalauréat en lettres au Hampshire College de Amherst. Lupita Nyongo continue ensuite de bûcher sur sa formation. En 2010, elle reprend ses études et complète une maîtrise en arts (MFA) à la Yale School of Drama.

Pendant ses études, sa polyvalence lui permet de travailler derrière la caméra. Lupita a eu la chance de côtoyer les plateaux de tournage, entre autres comme assistante de production pour le film La constance du jardinier. Lorsqu’elle est prête, la jeune femme se lance dans la réalisation. Elle tombe aux commandes du vidéoclip The Little Things You Do de la chanteuse Wahu, puis réalise son propre documentaire sur les difficultés des albinos africains, In my genes (2009).

12 years a slave

Son passage devant la caméra s’est fait parallèlement à son apprentissage. Elle participe à des cours métrages, interprète un rôle à la télévision kenyane, mais c’est le film 12 years a slave de Steve McQueen qui la dévoile au grand public et donne un ultime coup d’envoi à sa carrière d’actrice. Le réalisateur a passé en audition plus de 1000 candidates, ce qu’ignore totalement Lupita Nyong’o lorsqu’elle reçoit le scénario, en plein blitz de fin d’études. Elle livre une forte prestation en interprétant la touchante Patsey, esclave noire dans une plantation de coton américaine au 19e siècle.

Ce qui l’aide à plonger dans les scènes de violence dont son personnage est victime? L’équipe de tournage, qui la soutient et lui crée une ambiance de travail positive sur le plateau : « J’avais l’impression que tout le monde m’entourait d’énergie », explique la jeune actrice.

Lupita conçoit aussi un petit rituel avec son partenaire de jeu Michael Fassbender, afin de créer la synergie nécessaire à l’interprétation des scènes de viol. D’un simple contact puis d’un regard, la confiance est installée; les personnages de Patsey et de son maître deviennent plus vrais que nature.

La suite, on la connaît: l’Oscar de la meilleure actrice de soutien lui est remis le 2 mars dernier, sous les applaudissements d’Hollywood. Ça faisait un peu bizarre de la voir ensuite dans un rôle beaucoup plus secondaire. Dans le film Non-stop, thriller américain mettant en vedette Liam Neeson et Julianne Moore, Lupita Nyong’o interprète une hôtesse de l’air, avec peu de répliques.

Égérie de mode et de beauté

Hier aux MTV movie awards, elle ravit les regards et les caméras, vêtue de sa robe Chanel colorée. Aux Oscars, elle ose le décolleté avec sa magnifique robe bleu glacé signée Prada. Lupita porte à la perfection les grands couturiers, toujours empreinte de féminité avec ses cheveux cours et ses formes à la fois athlétiques et délicates. Il semble tout naturel que la ligne Miu Miu en ait fait son égérie. On pourra voir les récentes publicités partout cet été.

Son visage expressif et éclatant attire aussi le monde des cosmétiques. Tout récemment, Lancôme la choisit également comme égérie. La directrice générale de la marque, Françoise Lehmann décrit Lupita dans son communiqué comme une femme « D'une beauté et d'une intelligence exceptionnelles, (…) [elle] possède une aura tout à fait singulière, à la fois lumineuse et profonde ». Lehmann décrit aussi Nyong’o comme étant « fidèle à sa beauté africaine », un point important à souligner, puisque l’actrice est la première femme noire à devenir une égérie Lancôme.

On la surveille et on l’aime, cette demoiselle au talent et à la beauté singulière se moque des tabloïds et se montre très à l’aise dans le showbiz hollywoodien. Sous les projecteurs depuis son jeune âge en raison du statut de son père politicien, c’est une jeune femme amusante et détendue qu’on peut voir en entrevue. Lupita Nyong’o est un vent de fraicheur qui fait du bien aux cinéphiles et aux fashionistas, toutes origines confondues.

Cet article a été initialement publié sur le site Black Milk Magazine (ancienne version de Black Milk Women)

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